Je tombe dans Philosophie magazine (Oui, vous avez bien lu, Philosophie, et non Psychologie), sur une longue promenade avec notre philosophe Alexandre Jollien, et je ne peux m’empêcher de reprendre ce beau passage d’Alexandre.
« Aujourd’hui, c’est le dépouillement qui m’attire. Se délester d’un trop-plein, d’un excès de références. (…) Autrement dit, je ne suis plus si sûr que le chemin spirituel soit tracé dans les livres – même si je continue à en acheter beaucoup. J’ai compris que le détachement, ce n’est pas tant à faire par rapport au monde extérieur, mais par rapport à soi. C’est de l’ordre de la reddition. A tort, on croit que le détachement, c’est se mettre en retrait de la réalité. Pas du tout! Pour moi, c’est au contraire, y adhérer, faire corps avec elle et s’y abandonner au point qu’on en arrive à vivre pleinement. »
J’aime cette idée de belle reddition, comme chez Midal qui nous exhorte à être vulnérables… (osé, sur un site de coach?). Et puis, en filigrane, je goûte le fait qu’Alexandre torde le cou à ce lieu commun qui veut voir dans la spiritualité orientale une mise en retrait de la réalité. Tout au contraire! Merci, Alexandre.
Dernier livre paru: Le philosophe nu (nous y reviendrons…)